
Le Bomber Command persiste donc, et le 18/12/1939, ce sont cette fois 24 Wellington qui décollent pour le même objectif.
Si deux appareils font demi-tour pour des problèmes de moteurs, le reste de la formation des n°9, 37 et 149 Sqn traverse la Mer du Nord sous un ciel dégagé.
Ils ignorent cependant qu'un radar expérimental a été installé sur l'île de Wangerooge. Ce dernier les a détecté et suit leur mouvement.
Cela n'empêche pas les avions anglais d'approcher leurs cibles. Quand à la suite des événements, plusieurs hypothèses ont été avancées.
Pour certains, les bombardiers ont trouvé les navires amarrés au port. Pour ne pas risquer de toucher les civils, ils ont donc largué leur charge en mer avant de s'en retourner : c'est la version Britannique "officielle".
En revanche, les témoignages semblent indiquer que les bombardiers ont bien prononcé leur attaque. Devant la densité de la DCA, ils ont alors été contraints de rompre leur formation, et de lâcher leurs bombes pour gagner de l'altitude. En s'éparpillant ainsi, ils sont alors devenus plus vulnérables aux attaques des chasseurs qui sont arrivés sur zone.
Ce qui est sûr, c'est que les pertes anglaises vont s'avérer dramatiques. Plusieurs unités de Messerschmitt Bf 109 et Bf 110, vont participer à la "curée", soit près de 80 chasseurs. Au final ce sont dix Wellington qui sont abattus, plus deux autres qui amerrissent avec leurs réservoirs percés. Enfin trois bombardiers effectuent des atterrissages forcés à leur arrivée en Angleterre. De leur côté les allemands perdent trois avions dans l'affaire.